Le docteur Kamel Mouhanna (Tresorier de la Societe de la Legion d’Honneur-Section Liban), et president de l’association Amel a participé à la Conférence Annuelle de l’International Council of Voluntary Agencies (ICVA) qui a eu lieu le 1er Avril 2014 à Genève.
Docteur Mouhanna a mis le point sur les principaux titres qui definissent le travail humanitaire. Il a souligné que Malgré le
nombre très élevé d’institutions gouvernementales, inter-gouvernementales et non- gouvernementales qui ne font qu'augmenter et qui absorbent des budgets faramineux nous
sommes tous à même de constater qu’aujourd’hui nous vivons dans un monde où il y a une crise alimentaire, énergétique, financière et une multiplication des conflits violents, surtout en contexte urbain, avec des pertes de vies énormes et des déplacements massifs de population.
Le Liban a été le « théâtre » des interventions humanitaires et de développement et je peux admettre qu’on a vu de tout.
. Pendant la guerre civile qui a duré plus
de quinze ans, nous avons été témoins de la solidarité et des valeurs humanistes qui animaient les volontaires internationaux qui venaient vivre avec nous notre tragique quotidien en risquant leurs vies tous les jours au même titre que nous.
Docteur Mouhanna a specifie le role de l’association Amel, “Amel est une ONG libanaise non-confessionnelle née en 1979 après la première invasion israélienne du Sud Liban en 1978”. Amel s’est développée et étendue sur l’ensemble du territoire libanais et a créé un courant parallèle, ouvert à tous et totalement dévoué au développement équilibré, au dialogue et à l’acceptation de l’Autre puisque nous voulons tous atteindre le même objectif: vivre le mieux possible, loin
des inégalités et de l’injustice.
La stratégie d’Amel s’appuie donc sur la provision de services de base (santé, éducation) dans les régions les plus déshéritées du Liban à travers ses 24 centres médico-sociaux et de développement qui créent le socle pour la mise en œuvre des programmes de développement.
Et a propos de la crise des réfugiés Syriens, Il a souligné que Le Liban est confronté aujourd’hui à une crise sans précédent. Depuis le début de la crise syrienne, le Liban a ouvert ses frontières aux réfugiés syriens qui fuyaient leur pays ravagé par la guerre.
La situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, voitures piégées, attentats terroristes, roquettes syriennes tirées en territoire libanais, un sentiment de panique générale s’installant dans le pays, tout cela a un goût amer de déjà-vu. Nous sommes devant une situation catastrophique et explosive!
On refuse que les organisations internationales prennent la place des
organisations nationales ! On exhorte aussi les agences humanitaires internationales à faire preuve de plus d’humilité dans la gestion de leurs ressources, matérielles ou humaines. Toute l’aide devrait être allouée aux populations affectées et ne pas être dépensée en campagnes de visibilité ou frais de gestion !
