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Le sénateur Christiane Kammermann dans l’Ordre national du Cèdre
Le président de la République Michel Sleiman a décerné au sénateur représentant les Français établis hors de France, Mme Christiane Kammermann, les insignes de l’Ordre national du Cèdre, grade d’Officier. La cérémonie a eu lieu le 2 août à l’hôtel Phoenicia. La décoration a été remise à Mme Kammermann par le ministre Nicolas Nahas, représentant le président Sleiman.
De nombreuses personnalités étaient présentes à la cérémonie dont, notamment, le député Marwan Hamadé, Mme Mona Hraoui, l’ancien ministre cheikh Michel el-Khoury, président de la Société des membres de la Légion d’Honneur (SMLH), l’ancien ministre Ibrahim Najjar, le Premier Conseiller près l’ambassade de France et actuel chargé d’affaires, Mme Céline Place, l’ambassadeur du Liban à l’Unesco, Khalil Karam, l’ancien député Pierre Daccache, et M. Rafic Chelala, secrétaire général de la Société des membres de la Légion d’Honneur.
Prenant la parole à cette occasion, le colonel Gérard Figuié a évoqué les liens étroits et affectifs de Mme Kammermann avec le Liban, rappelant « son engagement naturel en tant qu’infirmière durant la longue guerre civile qui a ravagé le Liban où elle s’est portée quotidiennement au secours des blessés de toutes les confessions, n’hésitant pas à se rendre dans les zones d’affrontements ». Et le colonel Figuié d’ajouter : « Elle assistait généralement son époux, le Dr Roger Kammermann, un ophtalmologue réputé au Moyen-Orient, dans son cabinet médical ouvert gracieusement durant toutes les périodes difficiles aux nombreux blessés à la suite des combats ».
Le colonel Figuié a également rappelé que durant la guerre, Mme Kammermann a fait appel à « la générosité du Maire de Paris, Jacques Chirac, et a obtenu une aide financière, l’envoi de vivres, médicaments et vêtements ». Et le colonel Figuié d’indiquer en outre qu’en 1987, Mme Kammermann a créé l’Union des Français de l’Etranger, section Liban, « dont elle a fait la première section au monde avec 2300 adhérents français et binationaux ».
De son côté, Mme Kammermann a évoqué dans son allocution ses nombreux souvenirs et ses expériences vécues au Liban, notamment après son mariage avec le Dr Kammermann qu’elle avait connu à Genève à l’occasion d’un bal costumé. « J’ai vécu la guerre avec vous, j’ai vécu ce que l’on a appelé le miracle libanais, si je devais résumer la vision qui était celle du général de Gaulle, a notamment souligné Mme Kammermann. Je dirai pour votre pays Grandeur et Indépendance. L’indépendance, d’abord, pour moi c’est une évidence. La Grandeur aussi, c’est un défi, une promesse pour l’avenir. Le miracle libanais doit demeurer ».
Après avoir réaffirmé que « l’amitié entre le Liban et la France est indéfectible », Mme Kammermann a ajouté : « La place de la France sera toujours aux côtés du peuple libanais. Soyez convaincus que la France, si elle devait choisir un camp au Liban, elle choisirait celui de la paix, du respect et de sa souveraineté. N’oublions pas les liens multiséculaires qui lient nos deux pays et qui durent depuis plus de 800 ans, depuis Saint Louis »
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