Lors d'une cérémonie tenue à la Résidence des Pins, l'ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne a remis au directeur général des Finances M. Alain Bifani – qui fait partie des membres du conseil d'administration de la Banque du Liban (BDL) et préside le comité financier de la Caisse nationale de la Sécurité sociale (CNSS) – les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. M. Bifani, docteur en économie et directeur général des Finances depuis 2000, affiche un riche parcours qui lui a permis de se réserver une place prestigieuse parmi les grandes figures financières et administratives du pays du Cèdre. En 1992, il décroche un diplôme en génie optique de l'École supérieure d'optique de Paris, avant d'obtenir un diplôme en gestion des affaires et en finances à HEC, à Paris aussi.
Au cours de sa longue carrière professionnelle, il est PDG et consultant de plusieurs entreprises, avant de virer vers le secteur public. Dans ce nouveau chapitre, notamment à la tête du ministère des Finances, Alain Bifani voit une excellente opportunité de contribuer à réformer le pays. Il met ainsi en place un grand nombre de réformes administratives et financières, comme l'introduction de la TVA, la restructuration du ministère des Finances et la création du bureau des gros contribuables au sein de celui-ci, pour n'en citer que quelques-unes.
« Le Liban a besoin de vous »
Dans son allocution, M. Bonne a rendu hommage à « une personnalité éminente du Liban qui fait l'unanimité dans le pays ». « Alain Bifani représente ce qu'il y a de mieux de l'amitié franco-libanaise. Il s'agit de l'amitié, de la culture et de la fidélité », a souligné le diplomate avant de se féliciter de « ce grand serviteur de l'État qu'est M. Bifani ». « Pour nous, français, le service de l'État est un grand honneur et une fierté », a-t-il dit lors de la cérémonie à laquelle ont assisté le ministre d'État aux Droits de la femme, Jean Oghassabian, représentant le président de la République Michel Aoun, et le Premier ministre, Saad Hariri, l'ancien président de la Chambre Hussein Husseini, le nonce apostolique au Liban, Gabriel Caccia, l'ambassadrice des États Unis à Beyrouth, Elizabeth Richard, le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, le directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, l'ancienne ministre Leila Solh Hamadé, le chef de bureau de press au palais presidentiel Rafic Chlala (Secretaire general de la Societe des membres de la Legiond’Honneur-Liban), aux côtés de plusieurs ministres, députés et figures du monde de la presse et des Finances, ainsi que des membres de la SMLH-Liban.
« Alain Bifani est un patriote. Il l'a montré dans son engagement professionnel et sa volonté lors des moments les plus difficiles de l'histoire du pays », dans « les sacrifices qu'il a faits pour servir le pays », a ajouté l'ambassadeur. « Il s'est ainsi montré comme l'un des éléments les plus distingués dans le domaine de l'administration publique », a-t-il estimé avant de faire valoir que M. Bifani a « réformé tout un ministère dans le sens de plus de transparence. Il y a créé un département de l'analyse de risques et engagé un travail dans le domaine de l'administration numérique au début des années 2010 ».
« Vous êtes un homme dont le Liban a besoin. Vous êtes un homme au parcours exemplaire. À travers votre détermination, vous montrez la possibilité d'un Liban d'avenir, d'un Liban optimiste, d'un Liban de valeurs et de la rigueur », a encore dit M. Bonne.
« Nous ne nous arrêterons pas »
Prenant la parole, Alain Bifani a mis l'accent sur sa « modeste contribution à une relation bilatérale sans doute exceptionnelle ». « La France a imprégné notre enfance de sa culture et de ses valeurs, notamment la liberté, l'égalité, la fraternité ». « Si je suis honoré aujourd'hui, j'ai été guidé par ce que la France m'a inspiré, ainsi la France est une nécessité », a-t-il dit.
« Le Liban a un grand besoin de faire fonctionner la démocratie, c'est-à-dire organiser la diversité à travers la tolérance », a-t-il poursuivi, avant d'ajouter : « En dépit des défis que nous affrontons, nous devons réagir par plus d'équité et de responsabilité pour instaurer l'État de droit. »
Remerciant ses proches, M. Bifani n'a pas manqué de saluer les fonctionnaires du ministère des Finances, « sans qui rien ne se ferait ». « Nous avons opéré une grande série de réformes, dont 23 ans de comptes financiers, et nous nous arrêterons pas », a-t-il conclu.