Le ministre français des Affaires étrangères,Jean Mark Ayrault, s'est rendu à Haret Hreik, pour visiter l'association Amel, accompagné de l'ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne, des membres de son équipe et de nombreux journalistes français. Il a ete recu par les responsables du centre et du président fondateur de l'association le Dr Kamel Mehanna (Membre du comite administratif de la Societe de la Legion d'Honneur- Liban),
Cette visite entre dans le cadre du soutien accordé par la France au Liban, à l'ombre des répercussions de la crise syrienne.
M. Ayrault s'est informé à propos des activités de l'association pour aider les réfugiés syriens dans les domaines de la santé, de l'éducation et de la réhabilitation.
"La communauté internationale doit unifier ses efforts pour financer des aides aux réfugiés syriens", a souligné le ministre.
Il a indiqué que son pays avait offert 200 millions d'euros pour aider les réfugiés, saluant le rôle et le dévouement de l'association Amel à cette cause humanitaire.
"La France est engagée envers les couches populaires défavorisées, avec l'appui des pays donateurs", a-t-il dit.
Le ministre a également annoncé qu'une équipe française spécialisée s'est rendue au Liban pour s'entretenir avec des réfugiés et étudier leurs dossiers.
"Le président François Hollande voudrait recevoir 3000 réfugiés en France", a-t-il assuré.
"Il faut protéger le Liban des répercussions de la guerre syrienne. Ce pays ne fait pas partie de cette guerre et le peuple libanais ne veut pas devenir une victime", a réitéré M. Ayrault.
Il a exhorté les Libanais et les leaders politique à déployer plus d'efforts pour résoudre les crises politiques internes et élire un président, assurant qu'il oeuvrera durant sa visite en faveur de ces objectifs.
De son côté, le Dr Mehanna, dont l'association est candidate au prix Nobel de la paix pour l'année 2016, en raison des services rendus aux réfugiés, a expliqué aux journalistes qui accompagnent le ministre français ce que signifie pour le Liban la présence d'un million et demi de déplacés syriens. Il a rappelé que Amel est une ONG qui veut mettre en avant l'humanité chez les hommes, indépendamment de leurs races ou de leurs appartenances politiques, sociales ou régionales. Elle veut aussi développer le concept de citoyenneté et de droits humains, là où d'autres parlent de divisions politiques ou religieuses.
Évoquant la crise syrienne, qui reste au cœur des préoccupations, le ministre français a répété qu'il faut à tout prix revenir au cessez-le-feu en Syrie. Il a déclaré que la France se bat pour cela, même si le dernier cessez-le-feu s'est effondré et qu'on voit maintenant le siège d'Alep. Il a ajouté que la guerre en Syrie a abouti à jeter des millions de réfugiés sur les routes et à la destruction du pays. À la question de savoir si en qualifiant l'État islamique et le régime syrien d'alliés objectifs, la France est en train de favoriser une solution politique du conflit, le ministre français a répondu que la France fait de son mieux pour éviter que le Liban soit une victime du conflit syrien.