Le conseiller du président sortant Michel Sleiman et ancien chef du protocole à la présidence de la République pendant de nombreuses années, et membre du comite Adminidtratif de la Societe des membres de la Legion d'Honneur-Section Liban Maroun Haimari, est décédé lundi à l'âge de 81 ans des suites d'un arrêt cardiaque.
D'émouvantes obsèques officielles et populaires lui ont été réservées à la cathédrale Saint-Georges des maronites, dans le centre-ville de Beyrouth, en présence de très nombreuses personnalités, dont notamment le président Sleiman, le député Michel Moussa, représentant le chef du législatif Nabih Berry, le ministre Sejaan Azzi, représentant le chef du gouvernement Tammam Salam, Mme Joyce Gemayel, représentant le président Amine Gemayel, les ministres Michel Pharaon et Ramzi Jreige, l'ancien ministre Michel Eddé, le secrétaire général de la Societe des membres de la Legion d'Honneur Rafic Chlala.
Cheikh El KhouryLe président de la Société des membres de la Légion d'honneur (SMLH), l'ancien ministre cheikh Michel el-Khoury, a rendu un vibrant hommage au disparu qui était membre du comité administratif de la SMLH. « La perte de l'ambassadeur Haimari peut difficilement être compensée, a-t-il déclaré.
Parallèlement à son apport au plan national dans le domaine du protocole, il a œuvré avec enthousiasme et dévouement au sein de la Société des membres de la Légion d'honneur dès sa fondation, et il a été élu il y a deux ans membre de son comité administratif. »
Et cheikh Michel el-Khoury de rappeler que le père du disparu, Georges Haimari, avait suivi de près la période de la naissance du Grand Liban ainsi que celle de l'indépendance « aux côtés de présidents de la République, dont mon père, le président Béchara el-Khoury ».
Rafic ChelalaNotons qu'à l'issue des obsèques, M. Rafic Chelala, secrétaire général de la SMLH, a prononcé une allocution au nom de la famille et des amis du disparu, soulignant que le pays doit à Maroun Haïmari d'avait posé, pour la première fois, les bases du protocole et des relations publiques dans des textes officiels qu'il avait élaborés après l'accord de Taëf.
« Ces textes, a indiqué Rafic Chelala, sont devenus une référence pour les services du protocole au Liban, de même que des pays frères se sont inspirés de ces textes pour organiser le protocole chez eux. »
Et M. Chelala d'ajouter : « Est-ce un hasard que le directeur du protocole à la présidence de la République depuis 50 ans nous quitte le jour même où le locataire du palais présidentiel quittait les lieux ? Le cœur de Maroun Haïmari semble ainsi avoir refusé de cesser de battre tant que la présidence avait besoin de lui. »